Quelques chiffres sur l’Internet, pour les nuls
Vous vous doutez bien qu’avant de jongler avec des données poussées à base de taux de clic, d’ouverture et de transformation, il paraît évident de bien connaître la population d’Internet. A votre avis combien de personnes en France possèdent une connexion ?
En 2004, 23,7 millions de personnes avaient accès à Internet. On a constaté une augmentation de 11% sur l’année 2005 avec 26,2 millions de Français sur la toile. Puis de 9% en 2006 : 28,6 millions de Français possèdaient alors une connexion. En 2007 on comptait 29,8 millions de surfeurs. Enfin, en 2008 nous étions environ 32 millions à profiter des joies du web en France. Notez que ces chiffres proviennent d’une étude qui comptabilise le nombre de Français de plus de 11 ans s’étant connectés au moins une fois sur un mois.
Et bien désormais, en 2014, 8 Français sur 10 est maintenant connecté puisque nous sommes plus de 43 millions d’internautes. C’est beaucoup : en Italie par exemple, moins de 60% de la population se connecte à Internet. Aux Etats-Unis ou au Canada, c’est plutôt 85%.
Les internautes Français passent en moyenne 1h17 sur Internet par jour. C’est encore très loin derrière la TV qui survole tout le monde avec 3h46.
Mais les chiffres qui nous intéressent, nous autres marketeux, c’est le nombre d’internautes français ayant déjà effectué un achat sur Internet. Et là l’évolution est fulgurante : de 10,6 millions d’acheteurs en 2004, nous sommes passés à 19,6 millions en 2007, puis à 25,1 millions en 2010. Début 2014, nous étions 32,6 millions.
A l’heure actuelle donc, 3 internautes sur 4 ont déclaré avoir déjà acheté en ligne.
Pourquoi certains internautes n’achètent pas ?
Tout simplement car ils n’ont pas forcément confiance en Internet. La sécurité sur Internet n’est pas quelque chose de naturel pour tout le monde : certains experts interrogent les internautes à cet effet et calculent le taux de confiance des Français vis à vis des achats en ligne. Là encore, les choses évoluent dans le bon sens : de moins de 50% au début 2005, le taux de confiance est passé à plus de 63% au début 2008 et donc à presque 76% en 2014.
Et si les ventes augmentent, le chiffre d’affaires généré par la vente en ligne augmente naturellement avec. Ainsi de 2006 à 2007, il a augmenté de 33%, atteignant 17,1 milliards d’euro pour 186 millions de commandes. En 2014, ce dernier était de 62 milliards d’euro, soit 3,5 fois plus qu’en 2007.
Qui dit développement d’Internet, dit bien évidemment développement de la concurrence. Il y a ainsi un critère qui ne cesse de baisser depuis des années, c’est le panier moyen. Le panier moyen en 2008 était de 92 euros (pour 91 euros en 2007). Aujourd’hui, il tourne autour des 80 euros.
Mais quand tout ça va-t-il s’arrêter de progresser ?
Jamais on espère ! mais on ne se fait pas d’illusions, il existe bel et bien des limites commerciales.
En effet, même si Internet à première vue possède énormément d’avantages par rapport à un magasin classique, il y a des choses qu’on ne pourra jamais substituer à un contact humain. Par exemple si un produit ne me convient pas, la gestion des retours est beaucoup plus compliquée alors qu’elle était simplifiée au maximum en magasin classique.
D’une autre manière, certains produits peuvent sembler mal adaptés à l’achat en ligne (bien que cela se fasse malgré tout) comme par exemple les voitures.
Les derniers développements technologiques risque toutefois de révolutionner tout ça, notamment le développement des lunettes de réalité augmentée (par exemple le fameux Oculus Rift).
Ces lunettes qui permettent de faire baigner l’utilisateur dans une situation, comme s’il s’y trouvait réellement pourraient révolutionner l’Internet, par exemple en proposant des visites d’appartement interactives, ou encore afin de tester une voiture comme si l’on se trouvait à l’intérieur. Mais ça, seul l’avenir nous le dira…
Une chose est sûre, plus le temps passe, plus le CA généré sur Internet augmente et plus la concurrence augmente également. Certains prévoyaient un embouteillage du e-commerce en France en 2011. C’est désormais en 2017 que le prévoit la FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance).
La percée fulgurante du mobile et des tablettes
Il y a une chose qui est spécifique à l’ère dans laquelle nous sommes entré depuis quelques années : c’est l’avénement du mobile et des tablettes.
Inexistants il y a quelques années, smartphone et autres iPad ont désormais envahis le globe.
iPad et autres tablettes étaient par exemple dans les mains de plus de 8 millions de Français début 2014 (+ 105% par rapport à 2013, quand même).
Si on y ajoute la TV et les autres appareils électriques, les études montrent qu’un Français possède en moyenne 6,5 écrans à son domicile.
La tablette, c’est même elle qui prend le contrôle du foyer après 21h puisqu’elle est plus utilisée que les smartphone ou les PC.
Seuls 45% de la population d’internautes en France ne se connecte qu’à partir d’un PC, sans utiliser de smartphone ou de tablette. A l’inverse, seuls 2,8% d’entre eux n’utilisent que leur mobile.
Quelques chiffres sur l’affiliation
Tout d’abord il faut savoir que l’affiliation est environ 10 fois plus développée aux USA qu’en France. Pourquoi ? Car ils l’ont inventé tout d’abord et ensuite car ils sont beaucoup plus nombreux que nous et plus habitués aux achats en ligne. Mais ils sont surtout plus habitués aux publicités intrusives et à des formes de marketing bien plus agressives que ce que nous voyons en France.
Pour rentrer un peu plus dans les chiffres, l’affiliation représente moins de 20% du CA global pour 85% des sites possédant un programme. Ce qui signifie que c’est plus ou moins les gains principaux pour 15% des affilieurs. De plus, l’affiliation est parfois une source de revenu très importante pour certains sites, notamment dans les domaines les plus concurrentiels.
Au niveau du CA généré par l’affiliation en France, les chiffres sont très compliqués à trouver, en tout cas les chiffres précis. Ainsi les différents organismes estiment à environ 150 millions d’euros le marché de l’affiliation français pour l’année 2009.
Au niveau du taux de transformation moyen rencontré par les sites affiliés, il tourne aux environs de 0,70%. Il dépasse parfois les 1% sur certains sites mais cela reste assez rare (cashback mis à part).
Quelques chiffres sur l’emailing
A l’inverse de l’affiliation, on dispose de beaucoup de chiffres intéressants en matière d’emailing.
Ainsi, selon Lejournaldunet, seuls 79% des emails optin (envoyés à des volontaires), arrivent à destination. Ce qui signifie que 21% des mails envoyés finiront soit dans du spam, soit n’arriveront jamais à leurs destinataires.
Par ailleurs, 65% des personnes souscrivant à des newsletters se désabonnent régulièrement pour mieux souscrire ailleurs. L’idée comme quoi un internaute souscrivant à une newsletter est fidélisé est donc plutôt erronée, ou en tout cas limitée.
Une autre donnée intéressante concerne le nombre d’emails envoyés. Sans rentrer dans des chiffres colossaux et inutilisables, sachez juste que si vous jugiez recevoir trop d’emails commerciaux, cela ne va pas aller en s’arrangeant puisque les budgets emailing des principaux acteurs online ont augmenté de 65% en 2009 et n’ont cessé de le faire depuis (jusqu’à aujourd’hui).
Concernant les cibles de ces emails, une étude réalisée par Idate en novembre 2008 avait conclu que chez les jeunes entrant dans la vie active, la lecture d’email augmentait de 50%. Intéressant si votre cible concerne les jeunes adultes entre 18 et 35 ans. Toutefois, ne voyez pas ici une révolution : le courrier postal reste loin devant les emails en matière de publicité puisqu’il est 4 fois plus important que ce dernier.