Attention, je ne suis pas voyant donc n’espérez pas trouver une vision précise du web marketing des 10 prochaines années.
Toutefois, je peux vous donner quelques pistes sur les directions qu’il est en train de prendre et vers quels concepts il se dirige plus particulièrement.
Je vais essayer de décrire ce futur en fonction des différentes thématiques que j’aborde au sein du site :
Les bannières publicitaires
C’est peut-être l’outil qui a le moins évolué depuis le développement du cyber marketing. Faites appel à votre mémoire et rappelez-vous les premiers sites sur lesquels vous avez surfé. Vous vous souviendrez peut-être que les bannières étaient quasiment identiques au niveau format et animation qu’à l’heure actuelle.
Toutefois, il faut avouer que ces dernières années quelques efforts ont été fournis à ce niveau et on trouve désormais (et de plus en plus) de bannières flash (donc format vidéo) voire interactives. D’ailleurs si vous lisez la partie consacrée aux bannières publicitaires, vous constaterez que le taux de clic de ces bannières est largement supérieur aux bannières classiques.
On pourrait faire une analyse simpliste et dire que le futur résiderait dans l’originalité des formats proposés. Ca serait en partie vrai mais trop réducteur. Un concept tout nouveau qui est en plein développement (testé par quelques gros annonceurs) est ce qu’on appelle les bannières Criteo. Ces bannières ont la particularité d’être intelligentes.
En effet, souvent vous surfez sur des sites marchands sans pour autant acheter. Vous visitez différentes fiches produits sur différents sites commerçants. Et bien les bannières Criteo scrutent vos moindres visites (à l’aide des cookies entre autres) et peuvent ainsi retracer les produits qui vous intéressent. Ainsi si vous croisez un jour la route d’une bannière Criteo, vous remarquerez que c’est une bannière dynamique sur laquelle défilent des produits. Mais pas n’importe quels produits : ceux dont vous avez visité la fiche produit sur des sites marchands.
Vous comprendrez alors qu’elles sont spécifiques à une enseigne. Par exemple tous les produits affichés sur une bannière redirigeront vers Amazon, ou encore vers le site de la Fnac.
Ces bannières sont très esthétiques et agréables à l’œil.
Les taux de clic générés par ces bannières sont tout simplement sans comparaison avec ceux qu’on peut trouver sous d’autres formats. Le concept est relativement nouveau donc peu développé pour l’instant mais il y a fort à parier qu’on en trouvera de plus en plus sur la toile.
Ainsi le futur des bannières publicitaires ressemblera fortement, à mon humble avis, à ces bannières Criteo : des bannières interactives intelligentes (un peu sous la forme de widget pour les initiés) qui proposeront des produits qui seront on-ne-peut-plus-adaptés à vos goûts puisque vous les sélectionnerez vous-même et tout ça sans le savoir. C’est beau la technologie!
Affiliation
L’affiliation se développe énormément et à une vitesse assez incroyable (quoique spécifique à l’Internet en général). A l’heure actuelle, l’affiliation a pris plusieurs tournants dans son développement, notamment au niveau du format. En effet, les marques blanches autrefois marginalisées par quelques principaux annonceurs deviennent de plus en plus monnaie courante. De plus, des profils de plus en plus spécifiques s’intéressent à l’affiliation, comme par exemple les keywordeurs (les professionnels du référencement payant).
Un autre élément en plein développement s’appelle le widget. Si vous suivez l’actualité du web marketing, vous en avez forcément entendu parler. Pour ceux qui apparentent ce mot à du chinois, le Widget c’est un petit module disponible sur PC et par exemple sur téléphone portable qui propose des versions simplifiées de gros sites marchands.
Vous pouvez par exemple intégrer un widget directement sur votre bureau d’ordinateur ou bien sur votre iGoogle (page Google personnalisée en fonction de vos goûts, beaucoup d’autres sites proposent ce type d’offre). Dans la même optique, Orange avait développé un mini ordinateur tactile spécialement pour les seniors, qui utilisait les widgets comme format.
Quel rapport avec l’affiliation me direz vous ? et bien sachez que de plus en plus d’entreprises s’intéressent à ces widgets, comme par exemple les fabricants d’ordinateurs. Imaginez que lorsque vous achetez un ordinateur, le widget d’un site marchand soit préinstallé sur le bureau. Les ventes générées seraient alors colossales et il est facilement imaginable (cela se fait déjà à plus petite échelle) de rémunérer ces ventes selon un modèle d’affiliation. Les fabricants d’ordinateurs n’étaient qu’un exemple, on peut également imaginer des widgets disponibles sur télévision, dans des GPS ou dans tout ce qui peut être connecté à Internet.
Ainsi le futur de l’affiliation a de grande chance de passer par ce concept, et même si cela ne constituera pas la principale source de développement, le widget s’avérera un passage obligé pour tous les sites marchands (ou en tout cas les plus gros).
De plus, l’affiliation est plus dans une optique de développement massif que qualitatif à l’heure actuelle. Malgré cela, certains annonceurs décident de privilégier le qualitatif (c’est le grand débat : vaut-il mieux avoir 10 affiliés non fidélisés qui vendent peu ou un affilié fidélisé qui vend un peu plus) et développent leurs programmes dans une optique de personnalisation de l’offre. C’est également le cas des annonceurs qui possèdent une grande base d’affiliés : leur principal objectif de développement réside dans la personnalisation des outils proposés (le fameux marketing one-to-one).
Par exemple, à l’heure actuelle on trouve chez un grand annonceur (Amazon pour ne pas le citer) la possibilité d’intégrer des boutiques ou des bannières interactives personnalisables. On peut imaginer pousser plus loin la personnalisation des outils proposés, jusqu’à créer des boutiques complètement fondues dans le décor des sites affiliés. C’est un développement possible et tout à fait imaginable pour les années à venir.
Référencement payant
Le référencement payant est peut-être le modèle le plus développé du web marketing. Les ciblages sont extrêmement poussés et la rémunération, ainsi que la diffusion des annonces, complètement contrôlables. Autant dire qu’on peut faire quasiment tout ce que l’on veut. Difficile dans ce contexte d’imaginer un futur très original et réaliste. Toutefois, voici quelques pistes envisageables.
Tout d’abord au niveau du format, les liens commerciaux étaient il y a encore moins d’un an, uniquement sur Internet. Logique me diriez-vous : le but est d’acquérir du trafic pour un site Internet et par conséquent des éventuelles ventes. Mais avec le succès fulgurant de l’iPhone, il est désormais possible de proposer, par le biais de Google Adwords par exemple, des liens commerciaux sur ces portables.
Ainsi il est tout à fait réaliste d’imaginer les prochains supports qui pourraient accueillir des liens commerciaux et générer du trafic pour les sites adeptes de l’innovation. Prenons un simple exemple, pour ne pas trop rentrer dans des prédictions hasardeuses : la télévision interactive existe mais n’est pas encore commercialisée.
C’est-à-dire une télévision sur laquelle le téléspectateur joue un rôle actif et non plus passif comme c’est le cas à l’heure actuelle. Ainsi il pourra surfer sur Internet ou sur des applications web (widgets par exemple). Il est alors tout à fait logique d’imaginer des liens commerciaux présents sur ces télévisions.
Par ailleurs, Google domine tellement le marché des liens commerciaux qu’on a du mal à imaginer un autre modèle, notamment au niveau de la rémunération. Il faut avouer que le système actuel permet un contrôle total de l’argent investi. Ainsi actuellement le seul mode de paiement est le coût par clic.
Pourquoi ne pas imaginer des formules d’abonnements, peut-être développées par d’autres fournisseurs, permettant ainsi de mieux faire jouer la concurrence entre supports publicitaires (malgré le fait que le prix ne soit pas forcément le premier facteur) plutôt qu’un système robotisé et mécanique, bien qu’il semble le plus juste dans la pratique. D’autres critères que le volume de recherche de chaque moteur entreraient alors en compte.
Les liens commerciaux sont donc liés à l’avenir des moteurs de recherche. La vraie question pourrait donc être, quel est le futur des moteurs de recherche ? Et là c’est beaucoup moins flou. On sait déjà à quoi ressembleront (en gros) les moteurs de recherche de demain. Mais comment on peut savoir me direz-vous ?
Tout simplement car ils existent déjà (en version béta) mais ne sont pas encore très fiables. Ces moteurs donc, seront des moteurs intelligents. Plus besoin de taper des mots clés très précis pour arriver, après maintes recherches, sur la page web qui nous intéresse. Il suffira d’écrire la thématique qui nous intéresse et de creuser dans d’éventuels sous-domaines. Prenons l’exemple d’un de ces moteurs : Jinni, qui est un moteur en version béta consacré aux films.
Si j’ai envie de regarder une comédie romantique mais que je n’ai pas d’idée de films en particulier, il me suffira d’écrire « comédie romantique » dans le moteur de recherche et le résultat de la recherche se fera de façon imagée avec la taille des images représentant la pertinence vis-à-vis de ma recherche. Ainsi j’aurai devant les yeux, une sélection de films sur la thématique qui m’intéresse avec la possibilité de recibler ma recherche. Et parce que deux petites minutes de vidéos valent parfois mieux que de longs paragraphes, je vous invite à aller visionner leur petite démonstration qui se trouve sur leur site ici.
C’est donc vers ce format que se dirigent les moteurs de recherche (et c’est un fait avéré, pas une supposition) : des recherches plus thématiques qui peuvent guider l’internaute vers des domaines plus spécifiques.
Jinni étant un simple exemple parmi les quelques moteurs high-tech qui se développent actuellement. On peut dès lors, pour en revenir au sujet initial, tout-à-fait imaginer intégrer des liens commerciaux peut-être plus imagés et surtout entièrement liés à des thématiques et non à des mots clés précis, permettant ainsi un suivi moins lourd et pas forcément moins efficace de la rentabilité des mots clés.
Emailing
L’e-mailing est par définition assez limité dans son évolution : le format est l’email et on connaît déjà les meilleurs horaires pour optimiser les taux de transformation. Ainsi, il y a peu de chances que l’évolution et le futur de cette pratique soient les plus originaux et étonnants.
Difficile également de parler de rémunération puisqu’un internaute n’achète pas directement au sein de l’email. Reste donc le ciblage et le contenu. Le ciblage est déjà très poussé pour les sites les plus investis qui possèdent de bonnes bases de données.
On pourrait toutefois imaginer un contenu un peu plus interactif, voire intelligent à l’instar des bannières publicitaires Criteo évoquées plus haut. L’e-mail pourrait être de base vide et se remplir automatiquement en fonction des cookies des utilisateurs, mettant en avant les produits qui ont été consultés par l’internaute. Le ciblage serait alors optimum puisque l’utilisateur choisirait lui-même sans le savoir les produits mis en avant.
Une autre piste de développement pourrait être le format du contenu. On trouve uniquement du contenu texte à l’heure actuelle, principalement dû au volume des autres formats. Or avec le développement de la fibre optique, il est imaginable dans un futur pas si lointain que ça, de voir des campagnes d’e-mailing vidéo par exemple.
Notez que tout cela reste des suppositions et qu’à l’heure actuelle, l’optique de développement des e-maileurs est plus vers un ciblage de plus en plus poussé et précis sur la thématique des emails envoyés (ex : au lieu d’envoyer un email sur l’actualité jeux-vidéo, on pourrait envoyer un email sur l’actualité des jeux-vidéo pour les filles de 15 à 20 ans).
Par ailleurs, l’argent généré par les campagnes d’e-mailing étant moins important que pour les autres domaines du web marketing, son développement est donc condamné (en théorie) à être moins fulgurant et rapide.
Référencement naturel
A l’instar du référencement payant, le futur du référencement naturel est entièrement lié à celui des moteurs de recherche. Ainsi la vraie question est, quel futur et quel format utiliseront les moteurs de recherche ?
Et là, si vous avez déjà lu la partie sur le référencement payant, vous savez qu’on connaît déjà, et cela de façon plus ou moins sûre, le futur format des moteurs.
Ces moteurs existent déjà en version béta et sont des moteurs intelligents. Plus besoin de se creuser la tête en tapant des enchaînements de mots se rapprochant le plus possible de l’objet de la recherche, il vous suffira d’écrire la thématique de votre recherche.
Pour reprendre l’exemple un peu plus haut, si je vais sur Google et que je cherche une idée de film à regarder pour ce soir, je devrai écrire quelque chose du type « idée de film comédie romantique » et j’ai peu de chance de tomber du premier coup sur le site qui parlera précisément de ce qui m’intéresse.
Tandis que si je cherche la même chose dans le futur moteur de recherche, j’écrirai tout simplement « comédie romantique » et il me sortira une liste de sites ou de films sur la thématique qui m’intéresse. De plus, le résultat ne s’affichera plus sous un format de texte listé mais de façon imagée.
En effet, j’aurai devant moi une sélection d’images, dont la taille variera en fonction de leur pertinence, censée représentée la thématique abordée. Si vous souhaitez un exemple concret, allez voir le site de Jinni, qui est un moteur de recherche en version béta sur les films. Leur présentation vidéo est bien réalisée et donne une idée concrète de ce à quoi cela ressemblera.
D’ailleurs le fait que les moteurs de recherche s’intéressent à la recherche thématique n’est un secret pour personne et constitue même une piste de développement annoncée depuis quelques années par les principaux moteurs de recherche.
Le futur du référencement naturel s’annonce donc un peu plus imagé et coloré et par conséquent les données techniques prises en compte risquent fortement d’évoluer en même temps que le concept mais à ce niveau, personne ne peut deviner les futurs critères de sélection.